jeudi 21 mai 2015

Etat des lieux sans sel

Un petit état des lieux.
Nous sommes le 21 mai. Il fait beau et bon, les jours s'allongent. 
Je suis en panne TOTALE d'inspiration. Je suis INCAPABLE de prendre une photo ces temps-ci sans la revoir après et m'outrer du cadrage scandaleux. Point tant scandaleux par parti pris, ce qui serait encore acceptable, mais scandaleux par inattention, ce qui est inacceptable. Un ami m'a dit, c'est parce que tu es distraite, oui, il y a sans doute du vrai là-dedans. Mais enfin quand même, ça fait bizarre sans art. Quant à écrire ! Il faudrait pour cela retrouver la veine, et elle est où au juste en ce moment ? Sans doute gâtouiller gâte l'inspiration. Je peux vous parler de compote de pommes et poires sans ajout de sucre ni sel, mais mon cerveau est en bouillie (sans sel, au passage). C'est un désastre. Avant (avant !!) je ne marchais pas droit, pour capter telle ou telle perspective qui m'enchantait, par jeu avec les pavés parfois, pour vérifier telle ou telle couleur ou suivre un papillon. HMMM. Maintenant s'il m'arrive de marcher de guingois, (vous aurez noté : DEUX conditionnelles, s'il m'arrive de marcher, et si c'est de guingois c'est à dire sans foncer du point A au point B sans tergiverser) c'est par fatigue, on dit souvent : tituber. Qui dit tituber dit titube qui dit titube dit petit tube qui dit petit tube dit rempli de quoi, sans sucre ni sel ? Vous voyez je tourne en rond désormais, pas par soucis de perspective sûrement par absence de perspective ?? Une catastrophe qui m'apostrophe.
Vous auriez tort de penser que je me plains. Je pourrais comprendre que vous le comprissiez ainsi. Mais ca ne se fait pas trop de se plaindre, en la matière. Alors on endure. Et puis finalement ce n'est pas si mal. Juste un autre chapitre. Je vois les jeunes filles en débardeur, toutes légères, en papillon, et je leur souris dans ma tête, je suis contente qu'elles profitent de l'été qui arrive. Je me souviens des pique nique sur le pont des arts avec les copines, après être passées faire trois courses au monoprix; je me souviens qu'on discutait des week ends et des prochaines vacances aventure, et je me souviens aimer tant le mois de mai et la saison des mariages... Je leur souris, chacun son tour. Après le printemps vient l'été... et il est trop tôt pour penser à l'automne et à l'hiver.
Je retourne, et volontiers, à ce qui me distrait tant. Les photos en ce moment, je les prends différemment, je les prends dans ma tête et en moments de vie, et des inoubliables et précieusissimes. C'est vrai, je me balade un peu moins, ca revient paraît-il, et si on ne marche plus droit non plus, c'est qu'on court, on court après, après l'heure aussi et pour d'autres raisons, plutôt les flaques et les sploutchs...
Je retourne, et volontiers, à des éclats de rire, à des recettes sans sucre ni sel, au sel de mon existence, et finalement, héhé, à ce qui m'inspire le plus.
Voilà, c'était un état des lieux. Aujourd'hui une amie m'a dit "je te trouve organisée". C'est donc bien pire que ce que je croyais.

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