samedi 27 juillet 2013

de rebus (ca faisait longtemps tiens)

Pas inspirée ce matin.
La rue sainte anne qui s'est fait peau neuve est toute calme, le tarmac sans une cicatrice, noir et frais, magnifique. Presque trop. L'orage m'a réveillée à six heures vingt. Il fait tout frais. Je m'ennuie et on est samedi. Ils sont tous à droite à gauche les amis, dans leurs belles familles, dans les six coins de la France, ou à l'étranger pour les plus hardis.
Et pourtant.

Il fait le temps estival parfait pour un mariage, en province avec brunch le lendemain pour ces parisiens qui viennent de si loin,(ravis d'être au vert et affolés devant une araignée)  tous un peu décoiffés et plus tout à fait aussi tirés à quatre épingles que la veille pour le grand jour, cernés un peu mais sans l'avouer, heureux -très-, et liés par la folle fête de la veille, un lien éphémère entre convives qui fait qu'on se salue, en dégustant la collation qu'on se sert soi même cette fois-ci, avant de reprendre la route par voiturées parfois composites (les milliers de mails au préalable, pas un seul pour synthetiser les seules trois informations utiles) pour arranger les uns qui n'ont pas le permis ou les autres qui ne l'ont plus, et ca fait des histoires très rigolottes... c'est mon moment préféré des mariages ça généralement, surtout aussi parce que les tablées ne sont pas à la merci des idées farfelues des mariés et des plans de table déjantés (mais c'est "tellement original!!" - moi je dis, restez dans le classique plutôt la prochaine fois ?)... les tables du lendemain se font, se défont, au gré du réveil tardif des uns, des ragots pressants des autres, de ceux qui tardent mais que font-ils à la fin faut-il qu'on aille les réveiller ou non, des photos improbables échangées sur les portables presque déchargés, et des découvertes culinaires qui ont échappé à nos papilles la veille...

Vraiment ca me parait bien, il fait tout à fait la météo pour.
Mais bon. Mon plan a un hic.
Tous mes amis sont mariés. Peut être je devrais leur dire qu'il fait un temps à se remarier? je sais pas si ca se fait, et je sais pas non plus s'ils verraient d'un bon oeil que je leur redemandasse... C'est dommage. Comment je peux faire ? C'est fâcheux. Bon je pourrais patienter, jusqu'à la deuxième vague, mais, pffff.... j'ai la flemme, c'est dans trop longtemps, et puis j'ai pas encore vécu ca, qui me dit que c'est la même ambiance, il n'y a aucune garantie après tout, non non, trop risqué... faut trouver une autre solution... faudrait que je me marie je crois. Ca se fait, de se marier-pour-la-vie pour le brunch du lendemain ?

mercredi 17 juillet 2013

Titre fondu

Aujourd'hui il fait chaud encore. Dès qu'on sort de la douche on est en nage. Je me plains pour la forme, par sport national, en vrai j'adore. La chaleur hein, pas me plaindre. On sort sans se demander si on doit prendre un pull et si oui lequel tout en restant dans le chromatiquement acceptable et dans mon cas c'est jamais gagne. C'est les bretelles et les petites chaussures (bah oui mon polo rayé se refait une beauté lui aussi parfois entre deux sorties). C'est les moments en terrasse ou plus personne ne peut bouger par flemme d'y retourner. C'est la nuit fraîche mais chaude quand meme. C'est la valse des volets, chez moi c'est la foire au débat faut-il ouvrir les fenêtres pour le petit filet d'air ou sacrifier le filer d'air pour garder la fraicheur ? Je m'en fous. J'écoute le débat et je m'en fous j'aime bien cette chaleur. Je les regarde tous et je pense, ils se plaignent de la chaleur et pourtant s'agitent et dépensent leur frais pour rien. Buvez plutot...
Le manque, donc, la question était restee ouverte hier (non, ouverte, j'ai dit, pas au vert. Ca c'est moi et des copains ce week end hehe). Ils viennent de différents degrés. Aujourd'hui comble de l'énervement (alors que je me la joue cool dans la chaleur rappelons-le) c'est un visage qui me manque ???? C'est quoi ça ???? Quand je vous dis que ça ne suit aucune logique ???? Un visage, une certaine courbe, une vraie fossette permanente, une malice en cours de réalisation. Un manque esthétique ???? C'est quoi ca ???? Ya anguille sous roche. Ya de l'anguille autopipotteuse dans l'air, c'est les pires. Une anguille qui joue du pipo, flûte alors c'est fâcheux. Tiens, ils ont peut-être etre raison d'essayer de rafraîchir la piece ? étonnant le pipo a réussi à ne pas fondre ? L'anguille se planque du soleil et elle aurait raison, presque, parce qu'il n'est guère évident pour une anguille d'aller se commander une grenadine en ballerines en terrasse. Perspective terrifiante pour elle. Terrassante. Electrifiante ? Déjà plus pour une anguille, ne vous déplaise. Un visage ? Quel scandale. Bon je ne vais pas m'éterniser. Ca sert à rien et ca n'aide pas ma pauvre anguille qui se démène comme elle peut pour tenir son pipo qui joue tout seul. Je comprends rien au manque. Pour autant que j'aie pu constater c'est du latin. Littéralement. Les mots du latin se déclinent selon la place dans la phrase. Les maux du manque se declinent selon le moment dans la journee, la vie ? Et dans les deux cas on comprend rien même avec un gaffiot qui pèse de toute façon trop lourd pour qu'on se le trimballe en permanence. Et puis, dans les deux cas : c'est pas grave même si c'est pas léger non plus ! Car c'est l'été, il fait chaud... Vaguement je pense a une anguille en ballerines affublée d'un gros dico et d'une flûte traversière et puis... Je rigole... Je vais la remettre au frais d'accord ? Elle sera mieux... C'est pas rondement mené mais avez-vous déjà essayé d'attraper une anguille quand en plus il fait trop chaud et qu'on est en nage dès qu'on bouge, et ce avec une musique ensorcellante à laquelle elle danse et c'est hypnotisant ? Vous me dites et son dico alors ? Elle s'en moque de son dico, je vous dis elle n'y comprend rien de toute facon, autant la dispenser de son bagage qui n'a jamais pu rentrer dans son cartable ah non c'est malin j'ai nomme un cartable en plus mainenant dont il faut que je m'occupe pour sortir rondement de ce post ?? Bon. L'anguille je la remets à l'eau. Le gaffiot je le rends à ma bibliothèque, il n'aime pas l'eau c'est mieux pour lui. Les ballerines je les trouve pas depuis trois jours donc visiblement je sais pas où je les remets. Le cartable n'a jamais compté dans cette histoire d'un midi d'été. Le pipo... Le pipo se joue de tout y compris de lui-même. 
Le visage ben... Il a disparu de mon imagination là tant mieux. Tant que ça dure... Tiens ils ont arrêté de parler de fenêtres... Ils dorment... C'est une idée que je pourrais comprendre... Il fait si chaud, et c'est devant que ça se passe !

lundi 15 juillet 2013

Penurie de titre

Normalement je vous dis: je suis en pause midi, au pain quotidien, les filles sont en robe sauf moi a cause de mon polo a rayures star du momentt et les garcons en bermudas pas forcement avec revers, on a tous chaud, c'est l'ete, dans le centre de Paris, ceux qui ne sont pas partis en vacacances profitent de la vacance spaciale laissee par les premiers, qui ont ouble paris et leurs mots de passe d'ordis, je vous dirais que ma sociabilite post prendiale habituelle sait gre aux casques ecouteurs modernes pour cette isolation sonore qui, ajoutee a la place vacante accrue par les vacanciers, est delicieuse. Adjectifs surqualificatifs, relatives enchevetrees, ponctuation affamee, le tout se voulant pictoral si c'est vraiment un mot, a defaut de picturesque. Parfois je vous ecris exactement comme je parle a certains de mes amis. Mot a mot. Ceux a qui je sais gre de me laisser vivre en live les associations d'idees en souriant patiemment et c'est pas trop grave si on sait pas trop ou on va, apres tout. Ils me manquent et je leur souris beaucoup. Je n'ai jamais compris la logique du manque. Pas trop envie de la decortiquer ou alors, plus tard.
Mais non. Aujourd'hui ce n'est pas comme ca. Je suis fascinee par la difference et la distance. Deux humains juste a cote l'un de l'autre dans l'espace. La meme espece. Une intention partagee de communiquer. Pourtant un sentiment d'etrangete. Ils se parlent et de bonne foi, pourtant rien ne touche, pas d'echo, si ce n'est cette curiosite amplifiee par le manque d'echo. Parce que... Pourquoi ? Alors que d'autres fois, entre une autre paire d'individus, aucune distance, tout fait echo et c'est etrange aussi, tout s'amplifie et ca fait une drole de musique et une danse encore moins comprehensible. La palette de couleurs humaines et la distance ou non infranchissable entre eux. Infranchissable parfois comme la distance physique entre nous et d'autres planetes, d'autres systemes, des univers dans lesquels il parait peu probable que j'aille en metro dumoins dans la conception courante des mots aller et metro et je. La danse des etoiles. Peut etre ? On ne se rencontre pas plus que la premiere paire d'individus, qui sont juste a cote ? Et peut etre si, en reflechissant autrement, mais j'ai pas envie d'y aller pour l'instant.
A cote de moi, une petite fille applique chacune de ses pensees et chacune de ses aspirations a colorier son dessin. Elle me fait sourire. Elle me souffle les mots. L'aspiration. L'inspiration. La distance. La rencontre. L'echo. Toi que j'entends ou non, moi que tu m'entendes ou non, si tu m'ecoutes ou pas c'est encore une autre affaire, l'univers.
Dansons, allez. Apres tout c'est l'ete, il fait chaud, beau enfin, il y a plus de place depuis qu'ils sont partis, les autres, et puis, pourquoi on m'ecoute jamais? Je vous l'ai dit hier, retournez a vos sorbets... All is fine, and you are far greater than you know, disait l'autre. Quand je pense a ca, ca me donne toujours le sourire. Mais c'est encore autre chose... Enfin quoique...

dimanche 14 juillet 2013

j'arrive pas à trouver un titre

Memory

En ce moment je me souviens une période bien précise de ma vie, il y a onze-douze ans. Je SAIS que le temps a passé et que presque si ce n'est tout a changé, mais pour une raison qui m'échappe obstinément, je n'arrive pas à croire que tout ce qui était mon monde de l'époque n'existe plus. Ca n'est plus, et pourtant présentement si j'ose dire, le temps et l'espace se mélangent, j'ai l'impression que c'EST quelque part. Pas ici, mais là bas juste, prends la troisième à droite, par exemple. Je me souviens de tout ce qui était important pour moi à l'époque, comme si c'était maintenant, au sens: pas pour définir la précision du souvenir, mais vraiment, comme si, c'est, maintenant, pour de vrai, comme mon pull que j'aurais enlevé parce que j'ai trop chaud, et posé, négligemment, sur une chaise, peu importe, sûre, de le retrouver tout à l'heure, à ma guise. Alors que d'autres périodes de temps, géographiquement, temporellement?, plus proches, c'est comme si elles étaient inaccessibles tellement elles sont distantes pour l'instant. C'est perturbant. J'ai l'impression que je vais me réveiller en un claquement de doigts et me retrouver il y a onze-douze ans. J'ai méthodiquement épluché toutes les raisons pour lesquelles mon cerveau ferait cette association d'idées, ce pont-temps, qui rend le pseudo-temps linéaire très sinueux pour la conscience. C'est un mystère comme je les aime, il pose des questions, évade, élude et donc je souris, non moins intriguée. Certaines choses, et c'est très bien, se protègent de mon flux incessant de questions internes. Se protègent: après quand leur moment est venu, je comprends pourquoi, et je souris, en attendant plus je cherche plus la raison se joue de ma raison.

Il y a onze-douze ans. Je me souviens des grandes vacances, des odeurs, des couleurs, des gens surtout, plus aucun de ceux là n'existent aujourd'hui, soit on s'est brouillés dans le temps, soit ils ont changé et ce n'est donc pas les mêmes non plus. Pourtant je me souviens d'eux. Des moments super vrais, super heureux. Je me souviens des questions de l'époque, des petites habitudes, des trucs préférés-pour-toujours mais pas pour toujours en vrai finalement. La liste serait rigolote, mais là je suis sur internet, on va éviter.
Des évidences indiscutables que les douze ans de facto ont disputé, alors que c'était inimaginable. C'est bizarre en même temps parce que certaines évidences d'aujourd'hui 14 juillet 2013 sont des choses qui n'existent même pas pour moi en 2002. Des êtres et des façons d'être que je n'aurais même pas pu suspecter à l'époque. Des êtres et des façons d'être que j'eusse été incapable d'imaginer. Qui me manqueraient si je retournais en 2002, et qui, donc, me lient au temps présent.

Le temps est dans le cœur aussi. Chaque personne et chose et moment que j'aime, une plume de ses ailes, une plume de ses aime. Alors si je retourne dans le temps, je me déplume, et pourtant si on compare à avant, je suis aussi déplumée, car mes plumes de maintenant n'existeraient pas encore, ou alors toutes toutes petites... comment volerais-je dans le temps sans m'écrabouiller, si je suis déplumée... Le cœur est dans le temps, aussi.
Aujourd'hui je n'arrive ni à réfléchir correctement, ni, par conséquent, à m'exprimer convenablement. En cette fête nationale caniculaire, je vous incite à retourner au plus vite à vos sorbets. Et en passant, regardez vos ailes, comme elles sont belles ! demain, elles seront différentes. Elles sont précieuses, elle battent le temps, à la démesure... un battement d'ailes, un battement de cils, un battement de coeur.

Donnez-moi un point d'appui, et un levier, je soulèverai le monde, disait l'autre.
Donnez-moi une chose qui (é)meut chacun de mes atomes de maintenant et chacun de mes atomes d'alors, et je construirai un pont pour voyager dans le temps. Peut être que le pont, c'est l'identité.

hmm. C'est bizarre quand même cette affaire. Là, juste là, vraiment...
C'est triste et en même temps c'est pas triste, c'est de toute façon très vivant. Je sais pas il fait trop chaud aujourd'hui ou quoi je comprends rien??? pas grave.









lundi 1 juillet 2013

Dans le bus

(Authentique)
Dans le bus aujourd'hui.
Une toute jeune fille, les larmes silencieuses qui coulent le long des joues.
Un petit garcon, dix ans max, tout joyeux. Il la voit. On le voit réfléchir tout ce qu'il peut pour résoudre le problème sans déranger davantage la jeune fille en peine.
Et de sifflotter : "la vie en rose" (doooo si la sol mi do siiii la sol mi do si laaaaa...)

La délicatesse et l'élégance de cet enfant me laissent pantoise. Et sifflottante !
Dommages collatéraux je suppose :) reste comme tu es, la tête blonde, change pas :)