dimanche 30 décembre 2012

L'éléphant dans le bac a sable 2



J'ai été un peu virulente dans mon post précédent et je m'en veux un peu. On a tous un jour ou l'autre essayé d'enterrer un éléphant dans un bac à sable avec une cuiller à soupe. Ou plutôt même, nous avons tous un éléphant dans notre bac à sable. Et nous rêvons tous d'avoir une pelleteuse à disposition. Le mien s'amuse à barrir dès que j'ai un truc à dire, si bien que personne et moi la dernière n'entend ce que j'ai vraiment à dire. Au mieux on comprend l'inverse. Parfait ! Donc je ne jetterai pas le premier grain de sable. C'est comme ça, on fait avec ce qu'on a. On s'occupe de son éléphant et il y aura des sablés pour le goûter. Si on est sage. Et on ne le sera jamais! C'est l'éternel combat. C'est bien comme ça. Maintenant je retourne a mon éléphant. Il en tient une couche : la couche de fierté-carapace. Piètre conseillère, je dois dire. C'est à n'y plus rien entendre - mais j'ai une idée. Et si on agrandissait le bac à sable ? J'y songe apres le goûter. Here comes the sun. Le soleil on le voit toujours. Même quand ya du boucan !!!

un éléphant dans le bac à sable

Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan
c'est pas possible.
Je rêve. Non, je rêve pas. Je cauchemarde. Et c'est relativement pas cool. Du tout.
Je vais avoir la décence d'épargner au lecteur ce qui passe par ma tête présentement en termes d'émotions, tout d'abord parce que je suis en pleine désillusion sur la sagesse de la gent humaine, deuxièmement, parce que je voudrais que cette saison de fête en restât une (une de plus une de moins vous me direz, c'est cumulatif), et l'ironie n'a jamais fait de bien à mes ailes. Enfin pour l'instant elles frémissent sous mon ire, c'est très fâcheux.


Nan nan nan c'est pas possible, c'est pas en train de se passer. Je suis en train d'imaginer, je me trompe. Je me fais des idées comme je sais si bien faire.
C'est juste un mauvais rêve.
Je vais me réveiller et tout sera comme ca doit être, parce que ca peut pas être autrement et si c'est autrement c'est faux et si c'est faux contraire de Vrai, ben ya des problèmes et c'est pas une menace c'est vraiment maintes fois constaté et juste le théorème et je veux pas qu'il y ait  des problèmes même si comme ca doit être c'est déjà très compliqué aaaaaaaaaaaaaaaah.

Aujourd'hui toute ma sympathie pour Cassandre, by the way, qui me tient bonne compagnie, même si pour l'instant Morphée serait de meilleur aloi. Non non c'est pas possible.
Messieurs Dames sous vos yeux ébahis:
DE LA POUDRE AUX YEUX
Allez, on prend la vérité grosse comme un éléphant, on l'emmène au bac à sable, et on essaye de l'enterrer parce qu'on ne veut pas le voir, prenons une petite cuiller, tiens, ca ira plus vite, et puis comme ca prend trop longtemps on ferme les yeux on fait trois tours et puis s'en va, et surtout on n'oublie pas la formule magique et TADAAAAAAAAAAAAAAA magie magie ya plus d'éléphant. Magi.... stral, magie astrale. Ca marche exceptionnellement bien, surtout si on garde les yeux bien fermés. Après bien sûr pas de problèmes, on construit des châteaux de sables, sur son dos à la limite, il a bon do d'ailleurs, hyper pérennes les constructions, hyper sympa pour les futurs habitants potentiels des châteaux de sable.

OUI je suis pour la magie, mais la magie passe par la vérité, bon sang. Elle ne sert pas à éviter la vérité. Sinon c'est des mirages, en parlant de sable... Enfin, essayez toujours, hein, mais on ne parle pas de la même magie, je pense. Et là je dois dire je panse beaucoup. Enfin à chacun sa magie, vous me direz bien. C'est quand même formidable. Diantre, je frise l'irone, c'est plus fâcheux que tout. J'avais dit pas d'ironie. Souvenirs scolaires, les profs qui nous apprennent que l'ironie vient du grec ancien la question. Non l'ironie sarcastique, c'est plus fâcheux que tout, elle détruit et ne construit rien. Plus encore que cet éléphant dans le bac à sable. L'ironie m'empêche de m'envoler. Pourtant elle essaye. C'est périlleux ces jours-ci. Ya un éléphant qui campe dessus. Faire voler un éléphant sans se tromper... Eh... au moins le mien n'a pas du sable dans les yeux (du moins, il n'en n'a plus, c'est vrai j'avoue, moi aussi j'avais essayé). Le sable du marchand de sable peut être? Morphée..... vient me réveiller... dis moi que je rêve... dis moi, s'il te plaît, que ce n'est pas en train de se passer... Morphée.... non c'est pas possible, ca fait trop (de) mal...

vendredi 28 décembre 2012

un chant dans la nuit d'été

to the one in a billion
who knows how to listen


Tes mots sont bleu nuit
comme le ciel d'une nuit d'été
avec la lune très très haut perchée
ronde et bien dessinée
des étoiles bleu clair
deux ou trois nuages d'argent
le silence plein et la solitude sereine et pleine elle aussi
la nuit les perceptions sont différentes
les odeurs changent et il me semble
qu'on y voit moins
et en même temps plus clair et juste

One in a billion qui sait écouter
c'est one in a million qui sait regarder la nuit
Tout ce qui n'est pas vrai
Tu l'entends comme des grillons
C'est beau peut être
mais c'est autour des mots
- et à qui appartient la note chantée
si ce n'est à celui qui la ressent?
les yeux ne la voient pas, 
mais faut-il en déduire
qu'elle n'existe pas? -
Tu n'entends que le chant
de la sincérité
car il n'y a qu'elle qui sait vibrer juste

et tu sais entendre:

au delà des grillons
le chant dans la nuit

dimanche 16 décembre 2012

Petite mort


Je suis rentrée dans une parfumerie
J'ai sprayé son parfum
Ça me fait même plus penser à lui
Petite mort
Triomphe ou dépit?
Pourtant par surprise
Quelques minutes plus tard
Des images des sourires
Des gestes et des mélodies
Qui ressurgissent
Mais de tellement trop loin
Triomphe ou dépit?

Pourquoi?

Alors je souris
Vibrant à l'infini
A la chance à la danse
A la neige à la pluie
A ce joyeux bazar et ces heureux hasards
A cette mosaïque d'histoires
Alors je vibre avec la vie
Et je souris d'en faire partie

Et dans un coin du jardin
Un arbuste ébouriffé
Un peu magique un peu logique
Avec un joli parfum
Mais pas vraiment sur commande
Toujours quand ça lui chante
Il ne se laisse pas déraciner
C'est le grand dam du jardinier
Triomphe ou défis, qu'importe je lui souris
C'est plus fort c'est plus beau
Que voulez-vous?
Elle est comme ça la vie

vendredi 30 novembre 2012

Nostalgia


Nostalgia is a parrot on my shoulder... And a very pretty parrot too.
Sometimes nostalgia, she is too heavy on my shoulder, and I tell her to fly off. As I watch her soar up playfully and lightly through the airs I envy her wings...
And if she stays away too long I miss her, for better than anyone else, she knows the hidden paths when we travel in my heart and my memory... She takes me to those special places... 
And she makes sure we don't get lost or stay away too long, for she gets hungry and feeds on the present...

Nostalgia, she is a parrot on my left shoulder. A very pretty parrot, luminous green like hope and bright green like fresh spring grass...



Sent from my iPhone

mercredi 28 novembre 2012

Un pétale porté par le vent, où va-t-il le sait-il ? Qu'est-ce qu'il y peut ? Qu'y peut-il si les courbes qu'il trace dans l'espace et le temps sont aussi belles qu'indélébiles ? Regardez autour de vous. Vous voyez? Toutes ces courbes? Oh la subtile fragrance... Alors vous voyez bien, c'est le pétale qui a raison de se laisser guider...  Et c'est sans gravité... c'est juste un passage... et pourtant il change le monde...

samedi 24 novembre 2012

Au troca

La nuit était bonne
Alors je suis sortie me promener
Sentir le vent
Faire la course avec les bateaux le long de la seine
Donner des coups de pieds dans les tapis de feuilles
Qui sentent l'automne et déjà un peu le pourri de l'hiver
Puis lever le nez
Regarder les arbres
Sourire aux réminiscences de l'été 
Qui s'accrochent tant bien que mal
Aux branches de plus en plus crochues
Pour combien de temps encore
Me laisser hypnotiser par les fées reflets dans l'eau
Et m'en extirper pour chatouiller la lune
Je vais jamais marcher assez vite
Et yaura jamais assez de place
Pour aller je sais pas encore ou
J'ai tellement trop chaud
Alors je cours encore un peu
Ipod shuffle locke en repeat all
Ce vent frais
Paris est à moi
Je me dis
Que je suis contente
Et à bout de souffle
Alors je m'arrête 
Pour écrire 
Sourire les yeux mi clos aux proches beaucoup trop loin
Chanter à tue tête 
A la merci un peu aussi
Des caprices de mon ipod
Et je vais au troca
Pour un chocolat
Puis métro 
Et dodo
Sereine
Et reconnaissante

lundi 19 novembre 2012

Car naval des animaux parlant


(Une presque dédicace)

Le crapaud croa que la terre est ronde
Le chien a boa autour de son coup
Car le serpent se hisse avec sa langue de bois fendu
Le chat mi au lait et miel au thon, ne se laisse pas attrapper dans singe de mots
Et pas non plus dans saint je de maux (Trop pas bile, troll est, mais sait déjà mieux que troll ouest)
Le canard qu'a quête non je confonds je croa
Quel âne ce danone! D'inde on glousse que  le lion a rougi et que
L'éléphant baryton est plus gris
Dit-on
Que la jument qui ne nie que nenni?
et le cochon? Et leurre a-t-on laveur ?
Moi je retourne ode au do
Ou a mon café ole
Ca rodera mieux
Pour les anime mots
De la cacophonie

dimanche 18 novembre 2012

Gras de ciel

A quoi ca serre un gratte ciel?
A griffer les nuages
Fabriquer des epluchures
Pas trop serrees
Pas trop miellees
Parce que les gratte miel
C'est plus collant pour les oiseaux
Ils y laissent trop de plumes
Et j'en ai besoin pour mon chapeau
Ces oiseaux donc
Qui du coup
Ne s'y grattent plus les ailes
Juste
Les mi ailes
Pratique donc
Pour les mi gratteurs
A ne pas confondre avec les mi-gratteux
Une espece de mi-guitariste qui crapahute generalement
Non qui crapotte aussi
Croa croa
Comme un crapaud
C'est pas tres beau
Ca fait desordre
Ca fait discorde
Ca fait des cordes
De guitare certes
Mais un gratte mi corde
C'est definitement moins beau
Qu'un gratte ciel
Et meme si ca me demange quand meme
Il n'est pas du tout question
Que les oiseaux se posent
En haut
D'un gratte fiel empoisonne
Tout ca pour une histoire
De pollution urbaine
Alors voila
Un gratte ciel
Deux gratte yeux
La faute au marchand de sable
Qui me met la poudre aux yeux
Et je constate a ma grande dame
Ne vous deplaise messieurs
A la bonne heure oh oh attention une rime oculaire seulement
Que je suis a court de jeux demos
Et donc j'en reste
Au champigon de paris
La micose urbaine
Le gratte ciel
Qui serre a rien(t)

samedi 17 novembre 2012

Comme ca


Enfin le moins qu'on puisse dire
C'est que le hasard a parfois le sens de l'humour
Quand ca lui chante
C'est bien comme ca
Une pirouette
Pour des brouettes
Il rigole
Et il s'envole
Trois petits fours
Et puis s'en bat
Samba tango
Et envoie tout valser
Juste un imstant
Hesite et rit
Puis se decide
A etre acide
Prudence de base
Pour un ethylotest reussi
Car ca vaut mieux
Par les temps qui courent
Qui volent
Et vous derobe
Des quelques grammes
Soigneusent recoltes
De contenance comme il se doigt
En l'air
Pour poser une question
Elle n'a jamais trouve sa reponse
Malgre toutes les agences matrimoniales
De l'univers philosophico musical
Mais c'est pas grave c'est bien la preuve
Que le hasard est toujours a l'oeuvre
Et nous ravira
Bien au dela
De toute esperance
De tout espoir rance
Alors riez dansez
Chantez sifflez
Soyez assures
Toujours et comme d'habitude
Le hasard
A bel et bien
Un sens de l'humour
Au dela du calembour

Les fenetres


J'en ouvre une

Ca fait un courant d'air
Ca en fait claquer une autre
je me retourne
Une ancienne s'est entr'ouverte
Elles font ce qu'elles veulent
Qu'importe tant qu'il y a de l'air
Et que l'ordi ne plante pas
Pas trop de graines
Pas tropde baobabs
Neobaba cools
Qui partent enfumes
Et rendent necessaires
D'ouvrir la fenetre
Pour gentiment planer
Comme une aile sur un clavier
Une touche un peu empianottee
Et une souris dont la clique selective
Vaut bien une tour
Gratte ciel portable
Pliable itouches i pas
Ca vaut mieux
Car les fenetres
N'en font qu'a leur tete
Et mon kindle a la gueule de bois
La police est toute tordue
Alors maintenant la fenetre
Je vais la fermer

Trognon


Pause dej 3 au pont des arts

Avec ma pomme
Dos au soleil
J'ai souri aux passants
Et j'ai fermé les yeux
Et j'ai fait un voeu
Puis j'ai jeté le trognon dans l'eau
D'un côte du pont
Et des yeux
Je l'ai rattappé de l'autre
Puis
Et je l'ai suivi
Jusqu'à ce que je ne le voie plus
Et parfois c'est comme s'il luttait contre le courant
Et parfois il allait très vite
Et parfois il a lutté contre les vagues et le courant
Mais il a contiué de flotter
Et il a fini par disparaitre
Alors moi aussi
J'ai continué mon chemin

mardi 13 novembre 2012

Maxime du jour

It takes two wings - and an intention - to fly.


Ripples

A pebble ripples pretty waves on the water once it has been thrown in.
Is the intention of throwing it in also a ripple before the event has happened ?

samedi 10 novembre 2012

Faut-il...

Faut-il lutter
Contre le temps
La distance
Le quotidien
Faut-il ignorer
Tristesse et peine
Usages et morale
Faut-il mieux tendre
L'oreille et l'imagination
Faut-il apprivoiser
De nouveau langages
Pleins de faux-amis
Faut-il se fendre
De regrets et de refrains
Pour entendre le vent
Qui ne me parle plus ?
Ou faut-il juste
Se résigner ?

L'oiseau et le guépard

Le guépard a pleuré
Et son khôl a coulé
Une triste trace noire le long de la joue
Et une bien étrange petite moue
Mais si le chat-grains court c'est qu'il voudrait se dé-rober
De toutes les larmes d'ombre qui lui tachent sa robe
Se dé-tacher des mouchetés
Alors ne soyez pas chat-foins et racontez-moi plutôt
L'improbable histoire
De l'oiseau et du guépard

l'asticot

Mon ami
Je le sens l'asticot sur ta conscience
Je le vois bien qu'il y a des choses auxquelles tu veux pas penser
Pas savoir
Mais c'est trop tard tu sais
Car c'est le doute
Qui fait gigoter l'asticot
Il se tortille
En points d'interrogations

mémoire

Le temps sur nos souvenirs comme les vagues sur les châteaux de sables.
Et les bateaux nos espoirs

jeudi 8 novembre 2012

Archéologues 2

un sourire
un bisou
une intention artistique
un voeu
un nez levé vers le ciel sans raison juste pour regarder sentir
un espoir un rêve un mot
un verbe conjugué dans le temps
la deuxième personne du singulier ou la première du pluriel
un bisou
un sourire
une main prêtée
une parole donnée
oh les merveilles humaines!

Archéologues

J'apprends ce matin que les Inuits disposent de 17 mots pour dire blanc :)
Les archéologues du futur vont reconstituer notre quotidien à l'aide de nos dictionnaires. Pourtant j'en suis sure, les anges communiquent sans mots.

Allez je retourne à ma musique. Je fais chanter. Oh les jolies vagues!

vendredi 2 novembre 2012

wake up

Once you have been woken
you may no longer sleep
even if you try
there is so much to see and do
and you have a mission !
so stretch and smile
and off you go

jeudi 1 novembre 2012

olé olé oh c'est léger

Aujourd'hui en me réveillant, avec mon alarme qui fait le bruit de robots, j'ai regardé le ciel et il était tout bleu ! Je me suis dit, aujourd'hui, j'en ai marre d'apprendre, j'ai pas envie, pas envie et re : pas envie. Justement mon téléphone a sonné (oui oui toujours le même, celui dont l'écran est tellement craquelé qu'on dirait une sculpture d'araignée, le même que j'ai envie d'envoyer valser à travers la chambre quand il sonne le matin, mais que je n'envoie pas valser parce que après il faudrait que je me levasse du lit et sortisse du chaud pour aller le rechercher pour consulter facebook, le même qui s'éteint dès que j'attends un coup de fil important... celui là même).
Une amie me proposait d'aller bruncher! Chouette motivation de se réveiller. Nous nous retrouvâmes, dégustâmes, papotâmes, oui un peu il faut le dire: nous lamentâmes sur divers sujets, et rigolâmes aussi, quand même. Nous flânâmes (yes un verbe bi chapeauté, quelle prouesse, deux chapeaux c'est beaucoup quand même non?) dans le Marais, et puis il a été l'heure de rentrer.
En rentrant j'ai senti le vent, ce qui n'était pas arrivé depuis quelques jours, et je me suis dit, que quand même, les belles journees font aussi partie de l'apprentissage! un peu d'humilité tout de même (et un clin d'oeil express à ma prof de latin, une reine un peu en son genre s'il en est, qui nous disait que l'humilité vient du latin Humus, la terre) - on ne peut pas sacrifier tout son temps pour apprendre. Le but c'est aussi quand même de profiter des jolis instants de la vie non?
Alors j'ai rigole.

Parce que raison ou non, j'ai passé une bonne journée. Sauf qu'il y avait trop de queue pour les falafels: on a décidé d'y retourner... peut-être, bientôt... on verra :)

mercredi 31 octobre 2012

Quand le temps sera venu

c'est vrai? un VAISSEAU SPATIAL? oh j'en rêve depuis que je suis toute petite... un VAISSEAU SPATIAL? mais je croyais que c'était juste pour les films de science fiction? et puis ca doit être grand? très grand, pour voyager si loin? J'ai été très impressionnée, quand cet ami m'a dit, je t'offrirai un vaisseau spatial... when you are ready, he also said.

on peut être impatient avec nos professeurs, on peut, mais ça ne sert à rien. Un bon professeur sait encourager, il sait aussi se taire et attendre, et il ne répond jamais au caprice.C'est eux qui décident quand ils nous apprennent. On peut être prêt à entendre et malgré tout devenir impatient parce que l'étape suivante, on la sent on la devine, mais ils ne disent rien, pourquoi? ils attendent le bon moment, selon une liste de facteurs soit trop longue pour être listée, soit au contraire très succincte, et je n'ai pas dit simple, qui tient dans la formule suivante : quand le bon moment est venu.
Alors du coup, l'impatience, on la laisse derrière, et on sourit. Et on est reconnaissant, quand le moment finit par venir. Ecoute bien, parce que je ne répèterai pas. Pose toutes les questions que tu veux, je ne répondrai jamais, c'est pour ça que je prends si longtemps à choisir mes mots.
Et bien sûr, toujours, l'inquiétude, qu'il faut laisser derrière aussi, de savoir qu'un professeur disparaît quand il a enseigné ce qu'il devait enseigner au moment où il devait l'enseigner... est-ce que ce sera lui, le professeur suivant, ou non? la solitude, après le professeur, d'être seul face aux questions, et sans mots à méditer... et comment je vais le rencontrer le professeur suivant, une fois que le temps sera venu? j'ai dit : tout ça on laisse derrière. Le regret prend trop de place précieuse, et puis la valise il vaut mieux la remplir de sourires, fussent-ils des sourires fidèles de reconnaissance... car oui, on se reverra, le moment venu... et qui a dit que ce n'était pas le même, le professeur d'après, c'est peut être le même. J'ai dit, un bon professeur sait encourager, il sait aussi se taire et attendre, et il ne répond jamais au caprice.

Donc j'ai oublié l'impatience. La trépidation de l'enfant qui attend son vaisseau spatial.
Un jour, je lui ai rendu visite. Il était très espiègle. Très, c'est normal. Je veux donc dire, encore plus que d'habitude.
Il a attendu un moment de répit, et m'a dit : tiens, mets ca dans ton sac et regarde plus tard.
Un joli défi de continuer la soirée normalement, je dirais.

Quand j'ai eu le calme nécessaire j'ai regardé : deux pierres. Que je n'ai pas envie de décrire...
Deux petites pierres si jolies.
Un vaisseau spatial on m'avait dit???

Sa réponse, lapidaire et espièglissime:
"feel them, they were cut for you"

Peut être que ca veut dire que ce cycle d'apprentissage est fini pour l'instant, tout en étant infiniment à recommencer à chaque instant. Ca tourne tout ca. Ca fait des spinning plates dans tous les sens. Peut être pour de rire c'est ca qui fait tourner la terre aussi. Je pensais que je serais triste, mais en vrai non, c'est tellement joyeux, qu'on soit tous connectés, plus ou moins, selon, et ca fait tellement de couleurs... et après quoi?
Je ne peux pas vous dire encore. Je fais mes recherches. Je ne suis même pas sûre que cette leçon-ci soit apprise. Ne m'écoutez pas trop. Je ne suis pas sûre de grand chose, si ce n'est,
smile and breathe
and when you are done, breathe and smile again

Si vous ne savez pas pourquoi vous souriez, je vous le dis, vous souriez parce que toute cette beauté autour de nous. Vous souriez de pouvoir sourire à cette beauté autour de nous. Vous souriez de pouvoir voir les autres sourire à cette beauté. Etrange qu'il faille autant souffrir de solitude pour apprendre à ressentir les liens entre les autres. Etrange que plus difficile encore que la solitude, la dépendance et l'impuissance envers les décisions d'autrui et des erreurs qu'on voit faire et qui vont nous impacter. Constat, la plus grande faille de notre système de fonctionnement, car elle peut faire souffrir, est également la plus grande source de sourire... Vous sourirez de sourire à cette beauté des liens entre les gens, pour les fois où les liens sont vrais.

et maintenant quoi alors
Comme je vous l'ai dit, je suis vraiment pas sûre. Mais il y a encore tellement à apprendre...

Aujourd'hui un ami

Aujourd'hui un ami
Pas vu depuis longtemps
Mais c'est quoi longtemps au fond
Surtout quand c'est profond
Ca donne une jolie couleur à l'eau
Et à la réflexion sur l'étang
Des liens qui résistent au temps
Comme l'or ne rouille pas sous la pluie
Des questions sans mots
Des maux désensevelis
Qui cicatrisent à la lumiere
(Le vent sur ma joue
Il s'est faufilé ici
Oui toute ma vie
mais ça c'est autre chose
c'est pas lui le sujet
- Et il se re-cache dare dare
à  tout à l'heure petit lézard)
Des aurait pu qui sont différemment
Aujourd'hui donc
J'ai vu un ami
Et vous savez quoi
Comble du comble
Il m'a même surprise

lundi 29 octobre 2012

anges

le verre fêlé est plus brillant que le verre non brisé
moins transparent moins clair
sans doute c'est pour cela que nous ne voyons pas les anges
ou alors si...
mais il faut fermer les yeux

samedi 27 octobre 2012

avoir

On dit avoir froid faim sommeil envie
Avoir peur honte joie bonheur une emotion
Avoir un ami
Avoir une intuition un reve un espoir puis un souvenir
On dit meme avoir de l'empathie

Moi ca me parait un joli fourre tout ce verbe avoir
Un peu chaotique
Je l'utilise cinquante fois par jour mais je n'y comprends plus rien
Alors je pose ma question
Qu'est ce que ca veut dire, avoir ?

Et qu'est ce que j'ai, moi, aujourd'hui ? Est ce qu'on peut avoir solitude ?

mardi 23 octobre 2012

Beauty and lots of questions

Faces, what they say without (beyond) words. Can (should) a photographer express political ideas through his art (question is valid for all form of art). Can an artist NOT express an idea through his art. Humanity: the way it can create so much beauty yet so much ugliness (makes me feel sick). How to escape that (you can't). How the worst things can still be pictured beautifully (makes me feel sick also). How ugly can create beauty (or is that a good thing?).
Just please be kind. Kindness is the ultimate beauty, at the beginning, and in the end. And in the middle too actually. Kindness is the ultimate beauty because it cannot be ugly. We have to put up with (feeling the) ugly and the pain it causes in order to be there to change it into beauty. The ugly hurts the eye and the heart, that pain is the indication, the moral nerve, of what has to be changed to better the world we live in. There is so much to do :( it makes me sad to think of that sometimes. If you decide to give up the fight you just abandon beauty undiscovered, how awful.
But beauty needs us to be seen and to then exist for us. And that is a very joyful perspective. Does it? can beauty exist if it remains undiscovered? I believe it has to be shared. I believe every beauty you share becomes more beautiful. Every beautiful moment is a feather to my wings that take me higher.
What is beauty? To me write now beauty is kindness: to other fellow living creatures, to your senses, and to your soul and heart, ultimately. Faces, what they say beyond words, the smiles and tears you feel were there and you see coming... the bliss of feeling beauty, and, yes, the bliss of feeling pain, as a moral GPS, so you know where not to go.
So be kind. Please, do your best.

mardi 16 octobre 2012

mantras

Don't take me too seriously today  I am in a filthy mood
You see a friend making a mistake
A close friend
Somebody you really care for
What do you do
Tell them
But are you sure of your own motives
You doubt your own judgement
People need to make mistakes to learn from them
You would not deprive a true friend from wisdom right
You can't keep telling people things you think you know better
Because you don't always know better
Even if this time you are sure
So you don't tell them
So you shut up and sing about the fairies
Or run around in circles trying to tackle things differently
Find a different thinking pattern
Change the angle you might change the maths
Right
But
Again and again
You run intp the same conclusion
Collision
Impossible impact
It teaches you patience I guess
And going nuts and bananas
B.....y hell
Close your eyes and get rid of this dark grey mood it can't be too attractive
Close your eyes again and wish things would be different
Think of the usual soothing mantras
But they are useless today
Because the guide you to that conclusion
You are running away from
But however fast you think
You are never running fast enough
The mantras take you there
Ha! With a peaceful radiant unconditionnal smile
As they do
Even that is annoying today
So you get really annoyed
Laugh at your own stubbornness
Which does not make things any better
Give up but you know even that is temporary
The answer is
I don't know
I wish I did
But don't take me too seriously today
I am in a filthy mood
And from that peaceful place inside me
I wish
Things would be
The way they should be
Mistakes are part of history too
I am smiling now
Maybe it's the mantras
How do they do it
They always make me smile

Everything
In its own time

jeudi 11 octobre 2012

le peigne fin du jardinier

Je suis allée voir le jardinier. Je lui ai dit: "j'ai des problèmes :  je ne comprends plus rien"
Il m'a répondu "Les herbes s'emmêlent avec les papillons - voilà un peigne"
Je l'ai regardé, incrédule "un peigne? mais je ne suis pas moins ébouriffée que d'habitude pourtant"
Il a posé sa pelle et son râteau. il s'est arrêté deux minutes, il a souri. il a dit "pour démêler, d'un côté des rêves, de l'autre la réalité" et il est retourné, impassible et guilleret, à ses plants de tomates.

Je suis encore un peu perplexe. Ce qui va rester, finalement, c'est les rêves ou la réalité?
Pourquoi, à chaque fois, il me laisse avec plus de questions que de réponses?
(Qu'est ce qui se passe, si on passe un hérisson au peigne fin ??)
Mon entendement du monde changerait-il si je me coiffais vraiment pour de vrai tous les matins, ou perdrais-je juste dix bonnes minutes de dodonirique?

vraiment le jardinier parfois, vraiment il a de ces idées...

mardi 18 septembre 2012

petit genie

c est un petit génie
qui s amuse avec sa dague
il la lance de plus en plus haut
jusqu au moment
ou il l a envoyee tellement haut
qu elle a fait une encoche dans le voile bleu du ciel
et cette encoche
qui souvent me sourit
c est le croissant de lune tout pointu
aiguise
comme la lame de la dague du genie
qui jonglait a ses heures perdues
un croissant d'ailleurs
beaucoup trop pointu
pour tremper dans mon cafe

mais ca ne l a pas affolle
ce cher petit genie
tout bleu lui aussi
ca ne l a pas presse non plus
il prend toujours tout son temps
et retrouve tout sans jamais rien chercher
mais parfois il triche
avec un grain de magie
qui laisse elle aussi
de la poudre dans le ciel
les etoiles s en fardent les paupieres
mais c est le secret de l univers
revenons au petit genis
alors apres l avoir pas-longtemps pas-cherchee
une fois qu il l a retrouvee
il la relance un peu en l air
d abord tout doucement
un peu timidement
et le ciel cicatrise
et le sourire de la lune me manque
mais le genie un peu insolent
il ne retient rien du tout
c est pour cela que je l aime tant

et tot ou tard il finit par recommencer
et la relancer tres haut
tres tres haut
si haut
que ca refait une encoche
en croche
et le ciel rigole
encore
et les etoiles grelottent

et bien sur
le petit genie
il est fier de lui
et je lui souris

vendredi 7 septembre 2012

Appelle-moi

Il m'a dit
Pour m'appeler c'est facile
Tu dessines une fleur
Tu arrêtes tout deux bonnes minutes
Une éternité suspendue à la patience
Suspendue
Au fil de ton idée
Et tu me dessines une fleur
Et sois gentille avec elle
Dessine la très belle
Et pendant que tu la dessines
Surtout
Aime la
De tout ton être
Laisse la exister complètement
Prendre toute la place
Et ne la regarde pas
Avant d'avoir fini
Laisse lui sa pudeur
Laisse la choisir son moment
Et quand elle sera prête
A être regardée
Regarde la entièrement
Tu vas voir tu vas sourire
Et je serai avec toi
Je sourirai avec toi
Je serai fier avec toi
De la fleur que tu as fait vibrer
Avec des couleurs qu'on dessine
Et d'autres qu'on ne dessine pas
Puisque c'est elles qui nous destinent
Et ce sont elles les plus jolies
Et je viendrai te chatouiller
Te faire rigoler
Je viendrai à tes cotes
Il m'a dit
C'est comme ca que tu dois m'appeler
Et c'est comme ça que je m'appelle
Mon nom à cet instant
C'est la fleur que tu regardes
Mon nom à ce moment
C'est ce que tu ressens en la voyant
Et c'est ton vrai sourire
Et ton vrai nom aussi
Qui m'ont chatouille l'ouïe
Il m'a dit tout ça
Et il m'a souri
Et je lui souris aussi
Souvent
Et même tout le temps
Quand je vois un truc joli

dimanche 2 septembre 2012

Au jardin

Quand tu m’écris ça fait des fleurs de toutes les couleurs dans mon imagination, c'est ça la magie.

C'est pas tangible et c'est pas non plus explicable mais c'est indéniable. Ces fleurs je les regarde et je les aime et elles deviennent arbres à sourires ou mots rigolos, ou parfois tisane printanière du jardin imaginaire, et plein d'autres choses encore, et pour cause : à chaque fois c'est différent, enfin jusqu’à présent du moins.
Est-ce que les mots m'appartiennent ? Tu me dis que oui mais à moi il me semble que non. Déjà parce qu'ils appartiennent à eux-mêmes, à la limite au moment. Et puis s'ils m'appartenaient je ferais ce que je veux d'eux. Or c'est eux qui font de moi ce qu'ils veulent, je n'arrive jamais à les diriger. Le jardin imaginaire ne se laisse pas toujours trouver, il en fait bien à sa tête, lui aussi. J'en ai parle au serrurier qui est revenu bredouille, et au jardinier qui a hausse les épaules et répondu une histoire de rencontre collision entre l'instant et l'intention qui créait une porte unique à chaque fois et qui se périme dans le temps. Alors non les mots ne m'appartiennent pas.
Mais tu sais j'ai du mal avec la notion d'appartenance. Quoi appartient à qui ? Qu'est-ce que ça veut dire appartenir ? Tout se mélange et tout fond quand je pense comme ça. J'appartiens à la vie. J’espère. Toi aussi tu appartiens à la vie, je te le souhaite.

Et quand tu m’écris de si près et de trop loin (de cyprès et de peuplier), ça fait de la poussière de fées, que j'imagine comme la poussière d’étoiles, qui me ravit, me transporte vers de très jolis jardins où le jardinier arrose les plantes avec de la patience de la gratitude et de l'acceptation pacifique, et c'est ça la magie.

Les mots, je crois, appartiennent surtout au bonheur de te lire.

samedi 1 septembre 2012

l'ami héron 2

Aujourd'hui j'ai petit déjeuné avec l'ami héron
Par hasard comme d'habitude
Avec lui ça ne marche que comme ça
Forcement il ne marche pas il vole
Alors pour lui le temps c'est du gruyère
Entre deux trous qui mènent on ne sait tout
Entre deux nuages aux formes inénarrables
Il y a les rencontres par hasard
Des sagesses venues d'ailleurs
Et ailleurs c'est aussi un peu ici quand il me raconte
Comme maintenant c’était hier vu de demain quand j'y repense
Enfin c’était chouette et il y avait soleil
Et j'ai retrouve l'ami héron
Le soleil m'a dit de sortir
Et apparemment il lui a dit la même chose
Ou c'est sa sagesse qui m'a appelée
Je lui ai dit je veux des yeux qui voient la vérité au delà de l'apparat
Il m'a dit tu peux pas voler en l'air tout le temps
Il faut te poser de temps en temps
Et puis il y a beaucoup de solitude la haut
Et puis on n'a rien sans rien
Alors réfléchis bien
Un oiseau qui me dit de pas voler tout le temps
On aura tout vu
Quand même
C'est la sagesse venue d'ailleurs
Entre le café au lait et la tartine

vendredi 31 août 2012

sagesses enfantines 2

en CE1 je me suis demandé
complètement affolée
mais comment je vais savoir
si je suis amoureuse ou non
je me suis répondu
que je serai amoureuse
quand ce sera aussi grave si mon amoureux a zéro
que si moi j'ai zéro

quand une étoile meurt
un enfant naît

jeudi 30 août 2012

Poussière de fées


Je la sens encore couler dans mes veines, cette journée années mois quand je ferme mes yeux et regarde le soleil. Je la sens encore, fraiche et profonde, trop pour la comprendre d'un coup, mais les occasions sont rares d'en déboucher le flacon et en humer le parfum souvenir: il me faut toute la place, tout le calme du monde pour la regarder et la laisser infuser sans qu'elle ne s’évente, la retrouver sans l'abimer, sans la teinter sans la changer. Je la sens encore cette journée sourires cette journée a émois couleur dans mon souvenir, quand j’écoute mon cœur au soleil, et mon cœur n'est pas une pierre mais voila un petit lézard qui vient se réchauffer se faufile la ou ça fait sens, une pierre chaude encore et il continue son chemin vers quelque part. Ou alors plutôt un génie dans une bouteille, un peu, mais la métaphore ne tient pas sur l’étagère, ne se laisse pas catégoriser, ranger, car se serait déjà un peu l'oublier et c'est impossible. Une interdiction par mon cœur a chaque instant renouvelée, et ces lois libres comme l'air librement consenties sont bien des plus tenaces.

Je suis devant le félin mélancolique, mon chocolatier préféré, ferme pour la pause midi. Assise sur le rebord de la vitrine je rêve un peu si je cherche peut être je vais revoir le lézard, attendant que la tenancière revienne de sa pause dej pour que je puisse acheter le dessert. Je vais acheter des chocolats pour tout le monde, on connait a nous tous la boutique par cœur car on a tous notre chocolat préféré et quel vivant joyeux bazar quand on se fait gouter les uns aux autres.


Cette journée la, obstinément proche et lointaine et toujours les deux en même temps, ne se laisse ni ranger-classifier, ni convoquer quand je veux. Trop libre trop grande pour le temps elle déborde de partout, ah oui c'est comme ça qu'on le veuille ou non. Et moi je ne m'y ferai sans doute jamais complètement. Mais je lui souris tout le temps. Ou alors c'est elle qui me fait sourire ? Je ne sais plus, c'est grave? Non ca flotte, c'est tout léger. Et ancre pourtant. C'est une chose et son contraire, pirouette et danse et repirouette, une révérence et contre danse. La journée années mois n'est jamais complètement passée. Follement!


Tiens voila le félin vient de rouvrir je leur apporte leur chocolat. Ils vont tous se régaler, si j'arrive avant que tout ne fonde. C'est la tradition. Le chocolat pour ceux que j'aime, c'est moi. Et ça aussi ça me fait sourire. J'en profite doublement, une fois quand moi je me régale et une autre quand je les vois eux se régaler. Ah oui et aussi une troisième fois avec le chocolat en douce sur le chemin mais il ne faut pas le dire. Alors cette mission que j'ai inventée il y a quelques années, j'y veille délicieusement même si j’emmène les plus jeunes avec moi parfois, ça dépend, s'ils ont l'air de s'ennuyer quand je pars et pour voir leur regard espiègle s’éclairer quand on se partage le chocolat du chemin du retour, mais ca je peux pas vous raconter il faut le vivre. Et il faut que je vous laisse maintenant. Pour des histoires de gourmandise, tout ça. Mmmmmh!

mercredi 22 août 2012

Missive clandestine

Une missive clandestine parce que je fais la pause alors que je suis censée travailler. Il fait si beau. Je suis sur mon banc préféré au square louvois sous un arbre qui me protège gentiment du sommeil. Non du soleil pardon. D'ailleurs celui ci lui con(i)fère un teint vert tendre des plus jolis. J'ai envie de faire gogo gadget les bras pour aller caresser les feuilles vert fluo, vert vie vert véritable. Mais en attendant je les regarde. Elles dodelinent un petit peu, sont toujours d'accord avec le vent... Ah celui-là... Il est de la partie aussi, un tout petit vent une bise en passant. 28 degrés. La température parfaite - et c'est la seule raison pour laquelle j'ai cherche à la quantifier, en regardant le thermomètre je me suis dit, on va voir ce que ça veut dire parfait, aujourd'hui.
Petite missive du square Louvois. Je vais aller m'acheter mon goûter, complètement clandestin lui pour le coup, a-t-on idée de s'infliger un tel apport calorifique?? Mais en riant. Parce que j'adore ce temps et tous mes amis sont en vacances, parce que j'ai reçu une carte postale trop mignonne ce matin dans la boite, parce que j'adore commencer la phrase par une subordonnée même si c'est interdit et puis parce que c'est l’été et j'en ai en vie.
Voilà, c’était en direct du square Louvois, et je vous dédicace le plus délicieux et rieur des pains au chocolat dorés.
Et puis je retourne travailler maintenant.

dimanche 19 août 2012

Perrier grenadine

Perrier grenadine
En terrasse et en ballerines
Et je me dis
Que j'aime Paris aussi

l'or-bleu







L'herbe grillée de l'été brûlant
Et le ciel parfait du beau temps
Ça fait l'or-bleu
Comme l'essence insaisissable
Du ruisseau à cet instant
Et la fourmi s'agite
Elle est toute petite
Comme la fine dentelle vivante dans la poussière d'ardoise ardente
Comme la cendre du temps écoulé
Elle va dans le sens du vent et contre celui du courant
Elle passe et sculpte
Rendant possible
Sans même le savoir
Sans surtout s'en occuper
L'histoire
De l'oiseau et du guépard

lundi 6 août 2012

Le timide contrarié


Je veux le croquer pour la galerie des portraits, mais je n'ose pas.
Déjà vous dire qu'il est timide serait trop en dévoiler à son goût. Et peu honorer tous les efforts qu'il fait pour ne pas l’être. Et qui me croirait de toute façon ?
Il anime les soirées à merveille, le bon mot au bon moment, c'est sa spécialité, l'alliage fin de politesse et d'insolence, pour mettre tout le monde à l'aise et détendre l’atmosphère, il fait rire comme il respire et respire de nos rires, et joue avec l'auditoire et pourtant!
En réalité a chaque instant il jauge le public, prend la température des invites pour surfer les sujets qui gênent les uns ou ennuient les autres. Il parle beaucoup, oui c'est vrai, mais ce sont des paroles qui écoutent. Timide, lui ? personne n'y songerait. Trop timide pour le montrer, et hop, une pirouette de plus au compteur, incroyable qu'il n'ait pas le tournis, à force, mais non, pas en public, jamais, c'est qu'il est trop fier. Ou trop généreux: ça incommoderait les hôtes. Il n'est avare que de sa peine qu'il garde si bien cachée. Son pare-feu c'est aussi l’érudition, nos oreilles s'en délectent. Allez l'ami timide j’arrête de te contrarier. Mais reviens bientôt, dis!
Et tandis qu'il ajuste son chapeau en s’éloignant avec son parapluie, bien droit, la démarche bien balancée, je salue en silence et de loin sa sagesse et son grand cœur, et j’espère que nos rires ont allégé un peu sa gravité privée.

Le mousquetaire des temps modernes

Il s'escrime avec des mots fleuris
Sa plume déshabille plus que l’épée
Leste et agile
Souvent imparable
Sans jamais ire verser
Il manie il chatouille
Il garde sa bonne foi
Estoc, taille une réplique
Il arbitre il défend
Ou attaque à sa guise
Contredit la contredanse
Arrondit la parabole
Et mesure les angles
Aiguise les esprits
En équilibre sur une idée
A cheval sur un principe
A deux doigts de changer d'avis
Oreille tendue par un argument
Décline son identité et s'en va soudainement
- Non sans un sourire, soit dit en passant -
Plus preste que l’hésitation et plus agile avec le temps
Le mousquetaire des temps modernes
Il revient arme d'un contre exemple
Ou d'une litote des plus tranchantes
L'opinion bascule
Le temps d'une virgule
Il savoure en silence
Esquisse déjà ma prochaine défense
- Mais de toute façon, J'AI toujours raison -
Il salue très poliment
"Tu vois, je te l'avais dit!"

Allie de choix ennemi pour de rire
C'est beaucoup plus drôle quand il est là
Ses mots dans le vif du sujet
Mon très cher mousquetaire des temps modernes

mon amie de 80 ans

Aujourd'hui j'ai eu de la visite
c'est mon amie de 80 ans
apothicaire en son état
elle connait toute l'histoire du quartier
quand elle me montre un magasin
elle connaissait les propriétaires
et ceux d'encore avant
et leurs histoires aussi bien sûr
du temps où la politique valait quelque chose
et puis aussi les temps pas tout roses
c'est les temps d'encore avant
ceux dont on préfère ne pas trop parler
et si elle marche dans la même rue que moi
et ne voit pas du tout comme moi
on marche à côté
parallèlement
mais en même temps
et c'est ça qui m'impressionne
elle vit à fond dans le présent
pas seulement dans les gadgets
elle capte super bien l'air du temps
mon amie de 80 ans
révolutionnaire à ses heures perdues
elle prend le thé en passant
puis elle s'en va en rigolant
et me dit à bientôt
je la regarde s'éloigner
bringuebalant fièrement
rigolant aux histoires d'antan

Ma lune (20120804)

Ce soir ma lune
Me semble blanche et froide
Et très lointaine
Elle ne me dit rien
Elle est belle quand même

vendredi 27 juillet 2012

Sans points

Ecrire
Comme je respire
Ecrire pour reveiller
Ecrire pour m'etirer
Ecrire pour faire regarder
Evader
Parce que j'ai envie
Ou parce que je dois
Ecrire pour rapprocher
Ecrire pour soigner
Et surtout bien sur
Ecrire sans raison
Attraper sans emprisonner
Les mots dans l'air
Et soulager l'arbre
De ses fruits trop murs
Juste avant la confiture
La déconfiture
La deconfriture
Délicieuse
Des lits cieux
Des matelas en nuages
Et un plafond plein d'etoiles
Écrire parfois
Sans faire de point
En pointilles
Sans sourciller
Quand ca fourmille
Au bout des doigts
Ecrire
pour dégourdir les mots
Et faire courir
L'imagination
Comme je respire
Comme je vis
Comme je vois
Parce que je dois

Juste comme ca
Et puis voila

jeudi 26 juillet 2012

sagesse enfantine 1

en revenant de la piscine
sur le chemin vers la cantine
ma meilleure copine
m'a dit
sur le ton de la confidence
tu sais si on est sages
vraiment très très sages
toute notre vie
D.ieu nous apprendra à compter
jusque l'infini
et quand j'y pense
je crois bien
qu'elle n'avait pas tort

moment

Dimanche matin en plein cœur de Paris, début novembre
la rue est tellement calme qu'on entend les oiseaux
le jour n'a pas fini de se lever et moi je n'ai pas fini de me réveiller
la rue appartient encore à l'imaginaire

éclat de rire

Le cœur de l'univers est dans le cœur de l'instant
Si je me concentre assez je vais imploser me sublimer et disparaitre?

just for fun 2

ferme les yeux s'il te plait
ca fait des courant d'air

Says mother bird

Says mother bird
Just remember
If you want to fly your feet HAVE to touch ground- else you will not take off.
And remember to keep a look at where you are going. Close your eyes tight and look in. Else you might get lost.
Oh my she is so confusing sometimes yet when I ask for a clue, she says: stop thinking, smile wide, and you'll get there. 

Rain

When I have the proper coat
And the proper shoes
And when I can run
And sing
I love the rain

Gitane

Gitane du train 2

Des mondes anciens
Des autres temps
Une dame tres tres belle
Une beauté plus profonde que ce monde
Et une ame tres noble
Entiere dans ses valeurs
Choisies
La serenite
La douceur
L'ebene et le dore

Plus vieille que le temps
Et plus jeune que l'instant

La liberte tous jours et l'inconnu
Le temps encore et l'absolu
Et aussi
Le temps qui coule
comme un fleuve
A travers
Qui arrondit et polit
(le soleil avant la nuit arrondit et rosit)
(l'instant-gallet le lit du temps-fleuve)
Sans fissurer
Comme ca arrive pour les personnes tres sages
Qui savent garder leur identite
Qui savent regarder
Doucement
Et longtemps

Je me suis sentie d'un autre temps
Je me suis sentie tres petite
Mais pas ecrasee
Humble
Libre
Etrangere aussi
Mais pas exterieure

Tout ca en meme temps
un long moment
Et je l'ai aimee d'humanite entierement
pendant tout ce moment
Sans mots sans gestes
Tout ce que j'ai senti
Et entendu
Et j'espere tellement
Que tant que je vis
Je le garde avec moi
Ca contient tellement de vies
Mais je souris
Cet instant comme cette dame
Je les aime libres
L'instant et son ombre
Le souvenir
Font bien ce qu'ils veulent
C'est leur liberte
De jouer a cache cache
Avec notre memoire
Et quelques jours plus tard
je la remercie
D'avoir reussi
Comme par magie
A demeler les fils
A defaire des noeuds
Sans ciseaux
Sans couper
Quelle sagesse et quel art
Et bien plus encore
Mais moi ca me change la vie
Feeling grateful

Gitane du train
En un regard
Sans autre raison
Que la beaute du geste
(Le temps fera le reste)

pluie d'antan

il pleut
des toutes petites gouttes toutes fines
toutes tendres
il pleut presque pas
il pleut tout bas
il pleut sur la pointe des pieds
pour pas nous réveiller
un chuchottement de pluie
des petits grains de pluie
à tout instant je me dis qu'il va s'arrêter de pleuvoir
et non
heureusement
il pleut encore ces jolies petites gouttes timides
des petites gouttes qui ont peur de déranger
elles se font toutes petites
presques minuscules
elles ne mouillent presque même plus
on ne la voit presque pas cette pluie
de la pluie toute légère
elle ne veut pas qu'on s'inquiète quand on est a l'intérieur au chaud
et que le regard divague par la fenêtre
les gouttes sont si fines qu'elles suivent les vagues du vent
la pluie et le vent...
je crois que c'est leur timidité qui me touche tellement
elles me fondent
c'est magnifique la timidité
mais il ne faut pas lui dire
elle ne veut pas qu'on parle d'elle, la timidité
même pour lui dire qu'on la trouve folie
pardon jolie
c'est ma pluie préférée quand je suis heureuse
je t'embrasse
dans mes pensées, ô mon cœur, et dans mon coeur aussi
tu es à côté de moi et on regarde la pluie
Pluie d'antan
maintenant, après et avant
ici et ailleurs
au delà surtout de l'espace et du temps
mais tu le sais

vendredi 20 juillet 2012

Le medecin de campagne

Il n'appartient a personne, mais son temps appartient aux autres
Ses pas appartiennent aux chemins qu'il arpente, peut etre c'est le contraire.
Il appartient a lui meme.
Il resoud les problemes, on se sent mieux apres son passage, mais on ne sait jamais combien de temps il va rester ni surtout quand il va arriver - il arrive toujours au bon moment. Tres etourdi ! c'est parce que son attention est sur une comete, en permanence, celle qui le mene a la question suibante, au patient d'apres, au moment en devenir, a la question de tout a l'heure avant de poser celle de maintenant, l'air de rien mais en allant droit au but.
Il sait ecouter pourtant. Il sait faire rigoler aussi, et surtout il sait se taire.
Il sait la cuisine et les onguents qui soignent.
Il sait, quand c'est grave et quand c'est pas grave.

Il ne sait jamais repondre aux questions que je lui pose mais moi je ne sais jamais lui en vouloir. 

jeudi 19 juillet 2012

Chododo

Allez juste cinq minutes de plus
Au chaud
Enfouie dans la chaleur de ma couette
Engloutie dans mon lit
Gigantesque
Cachée du monde
Au cœur du mien
Je prends toute la place
Je flotte et je vole
Les yeux clos
Mais ce crétin de réveil
Il fait rien que me déranger
Je le balancerais bien a travers la pièce
Ouais
La fenêtre même
Pour lui apprendre
Mais il apprend rien
Il recommence tous les matins
Presque aussi têtu que moi
Mais c'est mon téléphone en même temps
Et il est suffisamment mal en point comme c'est
Alors je le snooze
Je lui snooze la tête encore et encore
Je me dis
J'ai cinq minutes pour finir de voler au dessus de la ville
Cinq minutes
Pour cause d’impératif onirique
C'est chaud
Bon au pire je resnooze
Mais quand même
Ya un truc magique quand je suis endormie
C'est que six fois cinq minutes de snooze bonus
Dans ma tête
Ça fait cinq minutes en total
L'addition je la paye quand je me leve
Et ça fait mal
Je dois trop me presser
Je dois zapper mon petit déjeûner
Alors que c'est un de mes moments préférés
Mais je m'en fous
C’était un beau rêve
Et il reste a mes cotes
Toute la journée

mercredi 18 juillet 2012

Ce sourire

C'est le sourire qui a parlé. C'est le sourire qui m'a parlé. Il a répondu à la question que je posais de tout mon être sans la poser en mots, la plus importante qui soit. Il a dit sans un mot des choses dont je me souviens exactement mais qui n'ont pas encore rencontre le mot juste mais ca prend le temps que ca veut et c'est bien comme ca.
Et puis en vrai je ne sais pas pourquoi, mais je crois que j'ai rougi aussi. peut-être c'était la douceur de ce que j'entendais. Ya aucun mot assez grand.

lundi 16 juillet 2012

Monday morning

Don't dismantle a flower. Watch it grow and bloom, love it for it's eternal beauty, give it peace and patience and gratitude.

dimanche 15 juillet 2012

Un portrait

Un regard qui change de couleur, mais c'est un secret. Un sourire qui me desarme de nudite et de douceur. Ce sourire qui me poursuit presqu'autant qu'il me manque. Une photo que je n'aurais pas du prendre parce que je vais beaucoup la regarder, encore, mais je ne l'ai pas prise, juste empruntee au temps. Car aucune photo ne pourra jamais capturer la couleur de ses yeux, libre comme le vent aussi, qui me chatouille a l'instant.

jeudi 12 juillet 2012

Non j'ai pas envie d'en parler. Je ne sais pas en parler. Alternative: dans presque chaque post j'en parle. C'est a chaque instant encore vecu vivant et a vivre.
Je ne sais plus dire.
Et parfois c'est bien comme ca. Eh!

Bits and pieces

A wise man does not ask a seed for some fruit right now. (Because it's not fair. Neither for the seed nor for you).

Ne derangez pas un funambule pour lui dire qu'il marche au dessus du vide. Regardez le danser et veillez a ce qu'il danse en riant, ou chantez lui sa musique.

True love is (also) in yet also beyond time and space, limits, contradiction and posession, and therefore words. Indeed it belongs (also) to itself and protects itself. Vunerability is (also) one of its strengths or is it the opposite ? It is (also) man's chance to (feel) eternity and infinity and ultimate beauty. It is (also) soil for our souls to grow and flower. It is a blessing.

And so, so much more. Listen and hear with your thirsty ears, you know you have heard when they feel soothed. I am not so good at lists. They are all around you waiting to exist at the moment you hear them. It is a silent symphony waiting to be heard in colours !

Smile (always)