lundi 25 juillet 2011

note d'été

en plein air
le ciel en chapiteau
toutes les teintes de bleu de plus en plus foncé
puis les étoiles
quand la nuit est bonne
elles sont si jolies
éternelles et éphémères
ces notes qui s'allongent à l'infini
les concerts l'été
avec un ami

mercredi 20 juillet 2011

l'ami lion

mon ami lion

il rayonne et il réchauffe tout
c'est magnifique un lion qui rayonne
très généreux de ses rayons
trop généreux de ses rayons
il réchauffe tout
alors maintenant il a trop rayonné
et maintenant il a froid et il est triste
je ne sais pas s'il est plus triste d'avoir froid
ou triste de ne plus pouvoir réchauffer
et mon ami
ben je ne sais pas comment le réchauffer
parce que normalement c'est lui le chauffage central
alors je l'ai regardé
et je l'ai senti
je lui ai souri aussi
et j'ai pensé
mon ami lion
quand même
tu dois faire attention à tes rayons
c'est trop précieux
mais je n'ai pas dit ca
je sais bien qu'il ne m'écouterait pas
alors j'ai dit
c'est bientôt ton anniversaire
alors chouchoute toi un peu
son visage s'est éclairé
c'est vrai tu te souviens de ca?
et il a eu l'air un peu moins triste
le souvenir a un rayonnement particulier
il réverbère les rayons
et c'est tant mieux pour l'ami lion
qui a retrouvé le rose aux jours

dimanche 17 juillet 2011

a friend's wise words

Yesterday I was speaking to a friend
I was feeling sad
I said to him
why do people change
why do people not keep promises
promises to themselves
promises to others
why do they dissapoint me
why do they let themselves down
my heart is feeling sad
full of shattered hopes and broken dreams
if I pursue the friendship I compromise my ethics and name
if I give up the friendship I give up a piece of myself and past

but he said
did this friendship not take you further
and teach you
and allow you to discover places
of the world and of yourself
and life and truth
you might not have met otherwise
be not sad
be grateful
you did not misplace your time
what must be must be
so let it be
and maybe
the friendship that has been
leaves room for more to come


a wise and soothing friend indeed

la star du 14

quatorze juillet
c'est le spectacle
des bleus des rouges
des blancs qui dégringolent
comme des farandoles
changent de couleur en cours de route
très haut au dessus de nos têtes
les feux d'artifices sont en fête
"c'est grandiose !
c'est magistral !"
dehors le nez levé
température d'été
on est tous bien contents
on trinque allégrement
à la république
et au jour férié

au calme et sans histoires
ponctuelle comme tous les soirs
la lune toute ronde sourit en se levant
le teint gommé par les nuages
blonde rousse ou noire
ca dépend des fois
si jolies fussent elles
toutes ces étincelles
la lune
à mes yeux
est une merveille incomparable
et surtout ce soir
du quatorze juillet ou pas
férié ou pas
la lune est très belle
si haut dans le ciel

samedi 9 juillet 2011

Papillons

Papillons
Depuis le plus loin que je me souviens, je suis fascinée par les papillons.
Oui oui, leur beauté, leur vol, leurs couleurs, etc.
Je me souviens j’avais une barrette papillon quand j’étais petite, très belle. Quand la barrette a fini par se casser parce que je jouais trop avec, parce que, justement, elle était si belle, le papillon s’est décollé, regarde maman il s’est envolé de la barrette, et je n’ai même pas été triste parce qu’il a atterri tout de suite dans ma boîte à trésors les plus précieux du monde.
Ah, les boîtes à trésor de petite fille, retrouvées voire re-rencontrées des années après, les réminiscences évanescentes, la mélancolie joyeuse, et les tristesses fanées… les objets qui évoquent… et les orphelins de la mémoire qui ont succombé à l’épreuve du temps : des objets qui ont perdu leur histoire, qui restent des bouts de machin muets, perdus dans les dédales de la mémoire, du temps, attendant leur moment, qui viendra, ou non, selon, selon, oui selon quoi au juste ?
Alors en attendant, je referme la boite, respectant ce qui a été et espérant pour ce qui sera. Un vœu, donc, que je formule pour la prochaine retrouvaille… Et puis un sourire pour toutes les petites filles qui voient en leurs boites précieuses une maison pour leur objet préféré, la maison secrète où tout s’anime dès qu’on a les yeux tournés… parce qu’on a les yeux tournés…  alors on essaye de le surprendre à voler, le papillon qui fait comme s’il était une barrette alors qu’en réalité il vibre… on l’ouvre un tout petit peu, la boite pour voir ce qui se passe quand on ne voit pas… un tout petit peu… pourtant au fond c’est quand même trop… et un jour au lieu d’ouvrir la boite pour le voir voler, on ferme les yeux et il vole à tous les coups… on ferme les yeux et on s'envole à tous les coups...
Il vibre… comme pour moi maintenant le moment, vibrant, frémissant, justement, comme les ailes du papillon du souvenir porté par l’espérance : le moment présent.
Et je les aime toujours, les papillons, ca me fait sourire à l’instant même… Non, plus en barrette… mais vivants ! ceux qui n’appartiennent à personne, on ne les range pas dans des boites et on ne les enferme pas dans des cases, et puis ils apparaissent et désapparaissent comme ils veulent, au gré, de quoi au juste ? du vent, des fleurs, plein de choses, mais je ne veux pas y réfléchir parce que j’ai jamais envie de comprendre sinon je pourrais prédire leur apparition et je ne serais plus surprise et ce ne serait plus drôle du tout et je risquerais de les trouver moins beaux et ce serait aussi tyrannique que de mettre une caméra cachée dans une boite à trésors !! !
Libres comme le moment qui passe, comme le souvenir qui n’emporte que ce qu’il veut, comme le vent qui va où il veut.
Et puis, quelques heures après avoir refermé la petite boite, je me souviens…  Papa qui me dit, regarde comme il est beau, mais tu ne dois pas toucher aux papillons sinon après ils perdent la poudre sur leurs ailes, ils ne pourront plus voler et toute cette beauté tu ne la verras plus, alors ne les touche pas… et je me souviens parfois je m’arrêtais devant les chenilles, et je me perdais dans les questions que je n’ai jamais formulées à voix haute sous cette forme : hé la chenille dans sa chrysalide, je me disais, mais quand est-ce qu’elle se décide à y rentrer, quand est-ce qu’elle sait, que le moment est venu pour passer à l’étape suivante ? elle qui a grandi en tant que chenille, sillonné les feuilles pour trouver à manger, à un moment elle s’enferme dans son fil de, combien de kilomètres de long au juste ?? et puis elle devient papillon ? mais elle meurt ? elle croit qu’elle va mourir ? mais elle doit avoir très très peur ? est ce qu’elle sait après ce qui l’attend ? et elle qui a marché, d’un coup elle vole ? est-ce qu’une chenille est un pas-encore-papillon, ou est-ce que c’est complètement différent ? Et puis à chaque fois, ma conclusion était la même, que les papillons, c’était comme deux en un, et j’étais super fière pour eux !
Est-ce qu’un papillon survolant une chrysalide se dit, en fait à l’intérieur, la chenille va bientôt voler, vibrer, comme mes ailes, sur l’air chaud de l’été, à cet instant, maintenant ?
Jolis papillons…

mercredi 6 juillet 2011

suddenly I remember

And suddenly I remember
how to speak
how to smile
how to travel
it feels peaceful and it should always feel that way
like swimming effortless
how did I forget??
I remember how to speak
I know no feeling more beautiful
like an endless ocean
smiling
to infinity

lundi 4 juillet 2011

L'homme-bibliothèque

Mon ami l'homme-bibliothèque

il a des livres plein les étagères
des gros des petits des vieux des nouveaux
des démodés des démodelés des usités des peu suscités des résussités
des langues de bois des langues étrangères des langues étranges des langues à franges qui roulent les airs
des joyeux des joyaux des tristes des corcés des désécorcés des écorchés vifs et des écorchés moins vifs
des simples des doubles des troublants des troublés
des troubles des clairs d'éclairs des orages des o desespoirs
des mignons des favoris
des ad hoc des addicts
des raffistolés avec du scotch au brandy brandi fièreement
des qui tombent en miettes et ca mange pas de pain mais ca donne à manger aux oisifs
des rigolos des pas drôles des jolis et des pas beaux
des chamarrés des chats marrants des chamailleurs des pacifiques
des atlantique et des arctiques
il a des livres plein les étagères

et parfois je vais le voir, mon ami homme-bibliothèque
je lui demande
et ça et ça c'était comment

alors il s'absente
un battement de cil une éternité
chercher le bon livre et la bonne page
puis il revient radieux
magnifique comme un soleil

et il me dit
c'était comme ca c'était comme ca
et tout devient vivant autour de lui
et quand il raconte il prend toute la place
c'est comme si j'y étais
et ca j'adore
et l'homme bibliothèque qui a une infinité de livres
et une liberté plus grande que le ciel
les pages de ses livres sont des souvenirs
des errances de jeunesse des impressions au feutre indélébile
des airs du temps qui passe en composant des symphonies
et des images et des images et des bribes et des bouts de vie
des sourires et des larmes et j'en passe et des meilleures
et des pires parfois aussi
et surtout des connaissances aussi et du large-penser
et tout ca
ca lui fait une précieuse collection
soigneusement rangée
parce qu'il faut faire attention à ne pas l'abîmer
à ne pas l'éventer
par des mots mal placés
ou des oreilles mal aspectées
qui pourraient tout déformer
et faire des drôles des gras
et des tristes des comédies
et j'en passe et des caucasses
ce serait une catastrophe sans nom
enfin quand même
une infinité de livres
et alors aussi une infinité d'étagères
ca doit s'ajuster automatiquement?
c'est vraiment impressionnant
mais ce qui me touche bien plus pourtant
c'est la magnifique extraordinaire humilité
d'un très-sage
qui partage le plus précieux en souriant
tout simplement

le coeur grand comme le monde

pour mes amis photographes et leur regard quand ils parlent image et pour la:
franche et passionnée sérénité :)